1996 : collision aérienne de Charkhi Dadri
1996 : collision aérienne de Charkhi Dadri
Robert Nickelsberg/The LIFE Images Collection/Getty Images.
La collision aérienne de Charkhi Dadri se produisit le 12 novembre 1996 lorsqu'un Boeing 747-168B de la Saudi Arabian Airlines venant de décoller de New Delhi, en Inde et un Iliouchine Il-76 de Kazakhstan Airlines qui était lui en approche se percutèrent en plein vol au-dessus du village de Charkhi Dadri.
Accident
L'accident tua les 312 occupants du 747 et les 37 occupants de l'Iliouchine, le vol 763 Saudi Arabian Airlines était un vol affrété par la Saudi Arabian Airlines pour effectuer la liaison entre l'aéroport international Indira Gandhi et Dhahran, en Arabie saoudite. Le vol 1907 Kazakhstan Airlines, arrivait de Chymkent, au Kazakhstan.
Vol
Le vol 763 décolla de l'aéroport international Indira Gandhi de Delhi à 18 h 32, heure locale, le 12 novembre 1996.
Procédure
L'équipage suivait la procédure de départ SID Parvi pour rejoindre le couloir aérien G 452. Il contacta le contrôle aérien pour signaler son passage au niveau de vol 100 (10 000 ft, 3 050 m).
Autorisé
Il fut autorisé à poursuivre la montée jusqu'au niveau de vol 140 (14 000 ft, 4 267 m) puis à maintenir ce niveau jusqu'à nouvel ordre, car un avion (un Iliouchine 76, vol 1907 de la Kazakhstan Airlines) arrivait sur la même trajectoire en sens opposé et en descente.
Contrôleur
Les deux vols étaient contrôlés par le même contrôleur d'approche, VK Dutta. Peu de temps après, le vol 1907 annonça son arrivée au niveau 150 qui lui avait été assigné par le contrôleur.
Message
Le contrôleur réceptionna le message : « Reçu. Maintenez 150. Un trafic sens opposé à vos 12 heures, un 747 de la Saudi, 14 miles devant. Signalez le contact visuel. »
Distance
L'équipage kazakh répondit en demandant la distance de séparation. Le contrôleur répéta « 14 miles, 1907 ». Aucune réponse ne venant, il répéta son avertissement : « Trafic à 13 miles, niveau 140 ».
Contact
Ce fut le dernier contact radio. Le Capitaine Timothy J. Place, pilote d'un appareil de l'US Air Force, en approche sur l'aéroport de Delhi, fut le seul témoin oculaire de la collision.
Explosion
Il aperçut puis signala au contrôleur aérien une explosion dans le ciel puis plus tard deux incendies au sol.
Firefighters at the wreckage site in Chakhri Dadri in November 1996 P. Mustafa.
Enquête
L'enquête fut menée par les autorités indiennes. Les boîtes noires des deux avions furent retrouvées et analysées en Grande-Bretagne.
Erreur
Il apparut rapidement que l'accident était dû à une erreur humaine du pilote de l'Iliouchine qui n'avait pas respecté l'altitude de 15 000 pieds (4 572 m) qui lui avait été assignée, au lieu de cela, il était descendu d'abord à 14 500 pieds puis à environ 14 000 un peu plus tard.
Pilote
Il apparut également que le pilote ne parlait pas anglais et relayait les communications à son opérateur radio, les autorités kazakhs déclarèrent que l'avion avait traversé une zone de turbulences due à des cumulus.
Turbulences
La présence de ces turbulences fut démentie par le syndicat de contrôleurs aériens indien qui s'appuya sur les rapports météorologiques tout en confirmant que la collision avait eu lieu dans un nuage.
Rapport
Le rapport final conclut à l'erreur du pilote kazakh. L'enquête démontra qu'à 18 h 40 et environ 14 000 ft d'altitude, l'empennage de l'Iliouchine percuta l'aile gauche du Boeing.
Stabilisateur
Celui-ci perdit alors le stabilisateur horizontal de cette aile gauche. Le Boeing partit alors vrille, provoquant des déchirures dans la structure de l'appareil et percuta un champ à plus de 1000 km/heure.
Tuées
Les 312 personnes à bord furent tuées sur le coup. L'Iliouchine partit également en vrille, mais son fuselage resta intact jusqu'à l'écrasement sur le sol.
Secours
Les équipes de secours découvrirent 4 passagers vivants, mais très gravement blessés qui moururent peu après. Les 37 personnes présentes à bord trouvèrent donc la mort.
Accident
Des conditions favorisèrent également cet accident. Le contrôle aérien de l'aéroport qui guidait les avions en approche n'étaient pas équipés de radars lui indiquant l'altitude des avions (un tel radar était en prévision d'installation.) le contrôleur devait donc se fier uniquement aux indications des pilotes.
Équipés
Aucun des deux avions n'étaient équipés de système d'évitement de collision. Un seul couloir aérien existait pour les avions civils partant ou arrivant à l'aéroport, les 3 autres aux vols militaires.
Commentaires
Enregistrer un commentaire