1972 : le crash de Noirétable
1972 : le crash de Noirétable
1972, crash d'avion à Noirétable.
Le 27 octobre 1972, le vol Air Inter 696 s'écrase vers 19 h 20 sur le mont Picot près de Noirétable dans la Loire. Cinquante-neuf personnes meurent dans ce terrible accident.
Léon Zitrone
C'est Léon Zitrone qui revient sur cette triste nouvelle à la télévision le lendemain des faits : "Un avion Air Inter du modèle Vickers Viscount effectuant la liaison Lyon/Clermont-Ferrand s'est abattu dans les monts du Forez à environ 1 000 mètres d'altitude". Suivent des images de l'évacuation des blessés sur place.
Bron
42 minutes, plus tôt, le Vickers Viscount 724 d’Air Inter a décollé de l’aéroport de Bron près de Lyon pour rallier Clermont-Ferrand.
Passagers
À son bord, 68 passagers dont quatre enfants et cinq membres d’équipage qui, pour la plupart, effectuent le voyage jusqu’à Bordeaux.
Avion
Un autre avion, en provenance de Paris, doit faire la liaison en Auvergne. Le Vickers, long de 26 mètres, peut accueillir 75 passagers au total et sa vitesse de croisière dépasse les 500 km/h. Il a été construit en 1955 et cumule plus de 30.000 heures de vol.
Le 27 octobre 1972, le vol Air Inter 696 s'écrase près de Noirétable dans la Loire.
Appareil
L’appareil disparaît des radars du Centre de contrôle en route (CCR) d’Aix-Marseille. Il s’écrase au bois de la Faye, sur le mont Picot à 1.000 mètres d’altitude entre les communes de Viscomtat et de Noirétable.
Fuselage
Au milieu de nulle part. Le fuselage se scinde en deux sous l’impact. Une partie s’écrase contre les rochers tandis que la portion arrière est projetée à 200 mètres
Contact
Le dernier contact entre le pilote et la tour de contrôle s'effectue la veille à 19 h 20. Puis plus rien. 500 gendarmes et pompiers de la Loire et du Puy-de-Dôme sont alors mobilisés pour trouver le lieu du crash.
Mont
Ce n'est qu'arrivés au sommet du mont Picot que les secours découvrent la carcasse démantelée de l'appareil. Il est 1 h 30 du matin. 6 heures se sont écoulées.
Orage
Dès le départ de Lyon, l’appareil a été confronté à un violent orage. Les observateurs des postes auxiliaires climatologiques du Forez ont enregistré du « tonnerre à Noirétable » ou Chalmazel vers 19 heures.
Équipe
2.000 personnes sont déployées. Une équipe de gendarmes et de pompiers aidés par un local arrivent les premiers sur les lieux. À cette heure de la nuit, le grésil s’ajoute au froid hivernal.
Silence
Il règne un épais silence et une très forte odeur de gazole. Deux enfants font partie des rescapés et sont miraculeusement indemnes.
Dès son départ de Lyon, l’appareil a été confronté à un violent orage.
Lieux
Parvenus sur les lieux du crash, les secours sont face à l'horreur. Des dizaines de corps sans vie jonchent le sol, mais ils entendent des appels émanant de l'arrière de l'appareil. 9 personnes ont survécu.
Crié
"J'ai crié toute la nuit parce que j'étais le seul à pouvoir crier et à appeler du secours. Il y avait un trou dans la carlingue au-dessus de moi".
Gars
"J'ai crié, j'ai crié et à un moment donné les gars m'ont entendu" raconte un rescapé le bras en écharpe et le visage couvert d'ecchymoses".
Survivants
Étonnement, les survivants ont pu suivre toutes les recherches. Un transistor s'est mis en marche dans une valise. Branché sur France Inter, il les a tenus informés de l'avancée des secours. "Ça nous ragaillardit !"
Blessés
Les blessés ont été transférés aux hôpitaux de Clermont-Ferrand et Thiers. Les dizaines de corps, après avoir été une première fois déposés à La Croix du Gât, au bas du mont Picot, sont transférés au collège de Noirétable qui servira de chapelle ardente.
Village
De très nombreuses personnes du village se sont mobilisées et livreront des années plus tard des témoignages forts.
Annonce
Un rescapé expliquera avoir entendu l'annonce de l'atterrissage sur la piste de Clermont, juste avant le crash, 59 personnes ont perdu la vie dans cet accident, dont les 5 membres de l'équipage.
Rescapés
Une des rescapés décédera à l'hôpital des suites de ses blessures. L'enquête révélera une erreur de navigation des pilotes due à la panne d'un radiocompas.
Rapport
Le rapport final de la commission d’enquête sur l’accident, paru le 9 novembre 1973, révélera que l’avion a entamé sa descente trop tôt.
Défaillance
En cause, une défaillance des outils de navigation due aux orages. Il mettra en avant également une erreur de l’équipage qui pensait se trouver 30 km plus loin.
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